Hluhluwe-Imfolozi park : attention, animaux sauvages à foison
Je ne suis pas une amie des bêtes. J’ai failli ne pas visiter de parc en Afrique du Sud. Puis j’ai mis les pieds dans la réserve de Hluhluwe-Imfolozi. Génial ! Comme dans un livre d’images pour enfants sur les animaux. En vrai !
Mes amies les bêtes
C’est pas que je n’aime pas les animaux, mais « nos amis à quatre pattes » m’indiffèrent assez, en fait… J’ai aussi un peu de mal à comprendre les béats des bêtes, même si je confesse un petit penchant parfois gagatisant pour les chats…
Bref, c’est surtout par curiosité que lors de mon voyage en Afrique du Sud en 2010, je suis allée à la réserve de Hluhluwe-Imfolozi. Gare à la prononciation ! On dit quelque chose comme « chlouchlouwee ». C’est au nord de Durban, dans le Zoulouland.
Ce parc, l’une des plus anciennes réserves du pays, est vaste : 96000 ha. Ça fait combien de terrains de foot en langage journalistique ? Je ne sais pas. Il y aurait 95 km entre les portes sud et nord.
L’endroit est connu pour son travail de préservation du rhinocéros blanc. On y trouve aussi de nombreux rhinocéros noirs (en fait, les deux bestiaux sont gris, mais n’ont pas la même taille et ne se nourrissent pas des mêmes choses).
Oui, oui, j’ai appris des choses sur ces chers animaux. Dans ce paysage vallonné de savane où coulent des rivières vivent les fameux « big five », les cinq grands animaux prisés des photographes (éléphant, rhino, lion, léopard, buffle). Et plein d’autres ! Passée l’entrée et ses panneaux « Attention animaux sauvages », je suis à l’affût !
Hé oh ! Je veux voir les gazelles !
Nous sommes en août, en plein hiver. Tout sec. Au volant de son 4×4, le guide nous signale quelques antilopes cachées dans les buissons. Hein, où ça ? Oui, là, à 30 mètres.
Je veux qu’on s’arrête pour mieux regarder. Il rétorque qu’on en verra d’autres, qu’il y aura mieux plus loin. Je suis dubitative… J’ai jamais vu d’antilopes ou de gazelles sauvages, je veux en profiter. Le guide redémarre tout de même.
Il avait raison, on en a ensuite vu des dizaines ! Certaines sur la piste où roule notre voiture, là à deux mètres de nous, qui détalent sur leurs fines jambes à notre arrivée ! Waouh ! OK, les antilopes, les gazelles et toutes leurs variétés, c’est banal. Il y en a partout. J’aime.
Il paraît qu’il y a un phacochère là. Je cherche ! Oui, je vois ! L’animal a une sale gueule. On en verra d’autres de ces espèces de porcs. Je succombe devant cette laideur.
Au début, c’est le guide qui repère les animaux pour les pauvres aveugles que nous sommes. Puis, on y arrive aussi. Je deviens bonne à ce petit jeu. J’adore ça même.
Au détour d’une piste, des rhinocéros sont tout près, à 20 mètres. Fascinants colosses à la peau de parchemin. Faut pas trop bouger, me dit-on. J’imagine bien le bestiau tranquille foncer corne baissée sur le 4×4.
Restez dans la voiture !
Un peu plus tard dans la journée, le guide s’énerve en voyant des touristes sortir de leur voiture et prendre des photos avec des rhinos à l’arrière-plan. Il les engueule, leur balance une verte phrase sur les dangers qu’ils courent, lève les yeux au ciel et redémarre.
Un peu avant, il nous avait montré un camp où l’on peut loger : les hauts grillages avaient été endommagés par les animaux. Je crois bien qu’il avait aussi raconté l’histoire d’éléphants déboulant dans un campement avec les touristes en panique. On a quand même eu le droit de sortir du 4×4 deux fois : sur un chemin d’observation un peu protégé et pour pique-niquer.
Les éléphants ? On ne les verra que de loin. C’est pas grave. On n’est pas au zoo, ici. Ils sont chez eux. Pas nous. De toute façon, je sens que je tombe amoureuse. Ces animaux n’ont pas besoin de me draguer de près pour m’embobiner. Je deviens accro. Je veux en voir d’autres.
J’ai deux amours
J’ai même mes petits chouchous. Les girafes. Démarche chaloupée, tête perchée, corps incongru. Forcément, on se pose des questions un peu neuneu : comment l’évolution a-t-elle conduit à l’existence de ces animaux ? Je connais un peu la réponse, hein, mais je ne peux m’empêcher de m’interroger.
Et les zèbres, je les kiffe grave. Pourtant, d’ordinaire, faut pas me présenter des chevaux… Ça doit être les rayures si tendance. C’est hypnotisant.
Comme dans un livre
En fin de journée, on a vu des buffles se retrouver au bar. On est là, comme des intrus qui essayent de se faire discrets parce qu’on n’est pas invités à l’apéro de la rivière. Auparavant, il y avait eu les singes, les oiseaux, les gnous…
J’ai vraiment eu l’impression d’être dans un livre pour gamins sur les animaux d’Afrique. D’ailleurs, on l’avait notre album pour reconnaître certaines espèces. Je n’aime pas trop les bêtes, disais-je. Bon, là, je dois dire que…
Je n’ai pas vu de lion à Hluhluwe-Imfolozi park. Le guide était déçu de ne pas nous en avoir montré. Moi pas. J’en avais déjà plein les mirettes. Rien qu’avec les gazelles et les antilopes !
Un bestiaire
Faut dire que côté animaux, j’ai été servie en Afrique du Sud. J’en ai jamais vus autant de ma vie: des crocodiles et des hippopotames à Saint-Lucia, des baleines et des dauphins à Hermanus, des pingouins, des autruches et des babouins près du Cap. Un vrai bestiaire. Je n’ai pas boudé mon plaisir. Je ne suis pas encore prête à mettre chez moi des posters de dauphins ou de maman lionne avec ses petits, mais… j’ai maintenant très envie d’aller découvrir le parc Kruger en août.
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