Le Cap-Vert, pas vraiment vert

Le Cap-Vert. Je savais que ce pays d’îles au large du Sénégal souffrait de sécheresse… N’empêche, ce nom verdoyant s’impose dans l’imaginaire. L’aridité des paysages m’a un peu surprise !

L’avion perce le voile de nuages, vole de plus en plus près des moutons de l’Atlantique. Il atterrit à l’aéroport Sao Pedro sur l’île Sao Vicente, l’une des îles Barlavento (au vent) du Cap-Vert. Du hublot, je découvre un paysage aride, sec, à la rare végétation jaunie…

En fait, c’est partout comme ça sur l’île en ce début mars 2012. Il y a aussi l’harmattan, le vent qui charrie le sable du Sahara dans les airs. Ici, c’est un climat tropical… sec ! L’île manque cruellement d’eau. L’eau de mer est dessalée pour la consommation.

En allant en haut du monte Verde, j’avais encore un petit espoir. Avec un nom pareil quand même ! Ben, voilà la vue, à travers la brume, de ce mont vert…

Le Cap-Vert pas vert, c’est un peu comme quand on réalise sur place que le Cap de Bonne Espérance n’est pas le cap le plus au sud d’Afrique. On le savait vaguement dans un coin de sa tête, mais on laissait faire la magie des mots et de l’imagination…

C’est pas grave du tout. C’est chouette d’être surprise. En fait, l’archipel tient son nom du cap Vert, au Sénégal. La « verdure » et les couleurs, on les trouve à… Mindelo, la ville. Là, Afrique, Amériques et Europe sont mêlées.

Dans le fond, les paysages verts, je les attendais surtout sur l’île d’en face, Santo Antao. C’est l’île agricole, c’est l’île où le touriste aime à randonner dans des vallées escarpées et cultivées.

Le ferry qui nous y emmène s’approche du port de Porto Novo… Surprise ! Là aussi, le paysage volcanique qui se découpe à l’horizon est tout sec et jaune. Désertique, presque…

Bah alors ?! Il faut s’enfoncer de l’autre côté, plus au nord pour découvrir un tout autre décor.

Elles sont là ces vallées cultivées, les petites terrasses en gradins, les cannes à sucre, les bananiers , les champs, les jardinets irrigués. A la saison des pluies, les rivières (asséchées et d’où les habitants extraient pierres et graviers le reste de l’année) sont tourbillonnantes.

Le coin est superbe, différent à chaque vallée. Je ne suis pas fana de marche, mais là, j’ai adoré. Alors voici quelques photos de ce petit coin de Cap-Vert, plutôt vert.