Rugir et barrir de plaisir au Parc Kruger
Ils sont assez fascinants tous ces animaux du parc Kruger, en Afrique du Sud, et dans les réserves toutes proches. J’ai même croisé une lionne lors d’une marche dans le bush… Brrr!
Mes amies les bêtes, épisode 2
Après ma visite à Hluhluwe-Imfolozi park il y a deux ans où j’étais tombée amoureuse des zèbres et des girafes, j’ai voulu poursuivre la rencontre. Direction le célèbre parc Kruger, en Afrique du Sud, au nord-est du pays. Je viens de passer quatre jours dans une réserve privée (Balule game reserve, près de Hoedspruit, vers la partie centrale du parc Kruger).
La réserve n’a plus de barrières jusqu’au Kruger. Les animaux peuvent donc se déplacer sur de vastes étendues.
Ce n’était pas une de ces réserves avec des lodges de méga luxe, mais j’avais quand même mon petit bungalow donnant sur un mignon jardin avec une petite piscine. Surtout: mes petites sorties « safaris » furent bien excitantes.
Je ne vais pas ici faire un bestiaire ou une liste détaillée de tous les animaux que j’ai vus. Parce que j’en ai vus des centaines, hé hé. ;-) Voici juste quelques anecdotes et un paquet de photos pour ceux qui aiment les bêêêêêtes !
En marchant, on aperçoit une lionne !
L’un de mes temps forts : le « bush walk » dans la réserve. Cette petite marche à pied a débuté au lever du soleil. Avec quatre autres marcheurs, nous étions guidés par Louis, armé d’un fusil.
Tout de suite, il nous met dans l’ambiance : il faut marcher en file indienne, lui obéir, ne pas courir sauf s’il le dit. Si jamais on doit s’enfuir, il conseille de regarder droit devant soi, surtout pas l’animal, car le danger est de se manger… un arbre ! Ce serait ballot, hein.
Surtout, il nous dit d’avoir tous les sens en éveil pour écouter les bruits des animaux, humer leur présence (ou celle de leurs crottes), repérer les empreintes, les branches cassées (voire les troncs au passage des éléphants)… Génial.
Louis nous montre plein de trucs. Comme différencier le caca du rhinocéros blanc et celui du rhinocéros noir ! Il nous explique les traces de différents animaux qui ont batifolé la nuit passée, près de la rivière. Nous marchons au bord de l’eau.
Jusque-là, nous n’avons croisé que quelques singes. Soudain, Louis se tapit au sol. Nous faisons tous comme lui. Dans le même instant, j’aperçois à 100 mètres une lionne et ses lionceaux. Wahou ! Brrrr… Oooooh… Chuuut… Un petit frisson vous parcourt l’échine dans ces moments-là. Comme les autres, je lève la tête pour la voir. Vite, elle nous repère. A moitié couchée, elle nous regarde fixement.
Nous ne sommes pas encore assez près pour qu’elle s’estime en danger. Elle se lève, se retourne. Louis nous enjoint de déguerpir rapidement. Un moment intense.
On a ensuite fait un grand détour pour la laisser tranquille avant de retourner au bord de la rivière où des hippopotames nous attendaient.
La profusion des animaux au Kruger
Dans le parc national, on peut parfois rouler une heure sans croiser aucune bestiole. Même pas des impalas ! Et pourtant ces élégantes antilopes ne manquent pas. Puis soudain, apparaît un paysage tout droit sorti d’un documentaire de la BBC.
Des dizaines d’éléphants au loin près d’une rivière, et des gnous encore plus nombreux. C’est magique (l’expression n’est pas galvaudée, je vous jure ;-) ). En plus, c’est une « pas-vraiment-amie-des-bêtes » qui vous le dit.
Un truc marrant au Kruger : on repère souvent les animaux… aux nombres de voitures arrêtées sur les routes ou les pistes ! Ce fut le cas pour des lions qui terminaient un gnou, pendant que vautours et chacals se régalaient des restes.
La nuit, tous les lions ne sont pas gris
Dernier soir dans la réserve. J’embarque pour un « sunset drive » dans un Land Cruiser, qui n’épargne pas les reins sur les pistes pleines de cailloux. Assis sur les banquettes arrières du véhicule, à l’extérieur, on mange la poussière du bush tout sec en cette fin d’hiver.
On a l’habitude maintenant. On croise des impalas. Je les regarde sans même les prendre en photo. Voilà des kudus, grandes et majestueuses antilopes aux cornes tournantes.
La nuit tombe. Le « ranger » éclaire les buissons avec un spot. Il repère des traces de lion qui lui semblent fraîches. Eh ben, justement, voilà la lionne ! Toute proche, à dix mètres. Elle grogne. Elle appelle sa pote. La nuit, tout prend un petit air particulier. On poursuit notre chemin. A droite ! L’autre lionne, à trois mètres. Elle aussi grogne.
Trois rhinos blancs nous font aussi l’honneur de croiser notre chemin. Dans la pénombre, leurs cornes sont impressionnantes. On rentre, direction le lodge. Repus du spectacle. Paf ! Un troupeau d’une centaine de buffles. A droite, à gauche. Partout. Pour une dernière dans la réserve, nous avons eu beaucoup de bol. En plus, maintenant, je sais reconnaître dans le ciel étoilé la Croix du Sud.
PS: Pour regarder les photos en grand, il suffit de cliquer sur l’une d’elle puis de le faire défiler avec les flèches du clavier.
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