Dans un petit coin de Soweto
« Welcome to Soweto », m’ont lancé des habitants, dans la rue. J’ai terminé mon séjour en Afrique du Sud, dans le plus grand township du continent. Intéressant et… agréable.
South West township
Depuis trois jours, je suis en… Asie, à Bali (Indonésie). C’est le deuxième coin que je vais visiter lors de mon voyage de quatre mois. Mais j’ai envie de raconter mes derniers jours en Afrique du Sud. Je les passés dans le township de Soweto, à Johannesburg. Là, vivent plusieurs millions d’habitants (les chiffres qui existent varient !).
Pour découvrir un tout petit bout du South West Tonwship, j’ai choisi de loger comme beaucoup de touristes dans la très sympa Lebo’s Soweto Backpacker, dans West Orlando.
Ok, les dortoirs à 6 dans une chambre minuscule, ce n’est pas ce que j’ai préféré, mais l’ambiance y est excellente. Les parties communes et les gens qui y travaillent sont super. Ils sont aussi connus pour les tours à vélo qu’ils organisent dans Soweto.
« Welcome to Soweto »
Ce n’est pas le far west ici. Evidemment il y a des quartiers plus craignos et la pauvreté y est importante, mais pas partout.
Quand je me baladais seule, plusieurs personnes croisées dans la rue m’ont gratifié d’un chaleureux « Welcome to Soweto ! », accompagné d’un immédiat « Where do you come from? ». Il faut dire que l’essentiel des blancs qui passent par là sont des touristes. Pas les blancs sud-africains.
Ce township qui a poussé là au gré des déplacements forcés de populations et de la ségrégation a vu naître ou séjourner nombre de résistants à l’apartheid. Parmi lesquels les plus connus : Nelson Mandela et Desmond Tutu (qui a toujours sa maison).
Des petites maisons et des plus grandes
Certains habitent encore dans des cabanes de tôle, d’autres dans de petites maisons en dur, d’autres encore dans des petits logements donnés par l’Etat depuis la fin de l’apartheid. Désormais, les plus riches ont des maisons plus grandes avec parfois de « jolies » colonnes décoratives, mais ils résident toujours sur place.
Les gamins : « Can I shoot? »
Un ancien terrain vague a été transformé en aire de jeux sous l’impulsion de l’auberge de jeunesse, juste en face. Après l’école, les gamins viennent s’affronter au foot, courir, s’amuser. « Can I shoot ? » C’est comme ça que les enfants vous demandent de les prendre en photos pour pouvoir se regarder sur les écrans des appareils. Ils prennent la pause, puis éclatent de rire en se découvrant. Ils se bousculent pour avoir « leur » photo.
Les enfants ne vous laissent pas le choix. Obligée de jouer avec eux, de courir, de les faire sauter dans les airs. Un soir, un groupe de jeunes jongleurs a rejoint le terrain. Dans le cadre d’un programme gouvernemental, on leur a appris à monter sur des échasses, à jouer avec le feu, en musique et en rythme.
Ce jour-là, ils étaient venus répéter leur spectacle devant les gamins avant le carnaval qui devait se tenir la semaine suivante. Vous pouvez le découvrir dans cette petite vidéo d’ambiance que j’ai filmée.
J’ai vraiment apprécié ces quelques jours à Soweto, comme j’avais aimé ma visite du township de Knysna. On comprend mieux le pays et son histoire. Notamment en couplant les discussions avec les habitants avec les visites au Musée de l’Apartheid ou à l’Hector Pieterson museum, du nom de cet enfant de 13 ans, première victime de la répression après les manifestations étudiantes de 1976 contre l’enseignement obligatoire en Afrikaans dans les écoles.
Bref, je ne vous refais pas l’histoire, mais j’espère vous avoir donné envie d’y aller lors d’un séjour en Afrique du Sud.
Laisser un commentaire