Je suis entrée dans une carte postale à Maupiti
Dans la petite île de Maupiti, en Polynésie française, on est comme dans une carte postale. Cocotiers, sable blanc, montagne verte… Et les bleus du lagon… L’île et ses habitants sont accueillants, sans chichis.
Le parking… à bateaux
Arrivée dans le tout petit aéroport de Maupiti: une piste avec l’océan d’un côté, le lagon de l’autre; le sol est recouvert de coraux morts ; à travers les cocotiers, les eaux scintillent; le bâtiment est un abri sans murs, du genre bungalow; la camion de pompier me paraît sympathique comme un jouet Playmobil. Me voilà séduite d’emblée.
Après Tahiti, étape de mon voyage de quatre mois, je découvre une autre île de l’archipel de la Société, tout au nord. Les guides aiment à dire que c’est la Bora-Bora d’il y a quarante ans.
Faut dire qu’ici, les 1300 habitants refusent régulièrement par vote la construction d’hôtels. Seules les pensions de famille ont droit de cité !
Pour quitter l’aéroport… On prend le bateau. « Le parking » est une petite digue. L’aérodrome est construit sur un motu, ces îlots plats qui ceinturent le lagon où se trouve l’île volcanique principale.
Colliers de fleurs au cou, ma copine de voyage et moi embarquons dans l’esquif de notre pension.
Dans la carte postale
On longe la grande île pour aller en face, sur un autre motu. Les petits farés (bungalows) de la pension Auira sont là, sur la plage de sable blanc, entre les cocotiers. Les pieds dans l’eau, on sort nos sacs. On vient d’entrer dans une carte postale. J’adore.
Dans cette carte postale, il y a l’île centrale qui s’élève en face, dont les verts changent de couleurs au fil de la journée; les quelques petits bateaux des pêcheurs, ceux qui amènent les enfants à l’école, ceux qui transportent des montagnes de coprah (noix de coco); les va’a, ces pirogues tahitiennes… Et les bleus…
J’ai découvert le bleu
Autant dire que je n’avais jamais vu autant de bleus dans un même endroit ! Toute une palette sur le lagon ! Une gamme du plus clair au plus profond, là-bas dans l’Océan Pacifique que l’on voit derrière le récif.
Je ne pensais pas m’émerveiller comme ça par ce que je croyais être des clichés. Ben si.
Et j’en ai redemandé. A chaque fois que j’empruntais la route traversière qui domine une partie de l’île centrale : arrêts, regards éblouis et photos.
Je m’habille souvent en bleu, j’ai les yeux bleus mais… je viens de découvrir ce qu’était le bleu à Maupiti !
Une île tranquille
En plus, l’île est très agréable. Du motu de notre pension, on peut la rejoindre à pied (avec de l’eau à la taille) ou en kayak.
On arrive sur la plage publique, avec son snack qui sert des sandwiches géants (long comme le bras !) et d’énormes portions de poisson cru (au coco et au citron).
Une route fait le tour l’île. En vélo, il faut moins d’une heure pour le boucler. Des élèves y circulent à bicyclette, quelques 4×4 y roulent aussi. On y salue les passants.
On peut aussi monter au sommet de l’île.
Dans les quatre petites épiceries, les rayons sont parfois un peu vides au gré de l’approvisionnement qui arrive en bateau de Tahiti.
Quatre églises, une mairie, une petite agence postale, des maisons…
C’est la «ville», comme dit Gilbert, qui s’occupe de notre pension et m’invite dans sa virée de courses pour les repas.
On fait diverses haltes dans les petites boutiques de bouffe, à la micro-poste…
C’est étonnant de découvrir cette vie d’îlien du bout du monde quand on habite une grande vile d’Europe.
Trois heures et quelques arrêts bières plus tard (enfin… je ne peux pas vraiment dire « arrêt » car les bières, je les ai bues dans un 4×4, à pied, dans le bateau, tout ça en essayant de suivre le rythme de mon hôte), bref, après cette virée courses désaltérante, c’est le retour au motu en bateau.
Poissons, baguettes et fruits cueillis dans l’arbre sont mis dans la barque.
Je retourne dans ma carte postale. J’adore.
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