Yeah, j’ai (enfin) réussi à plonger sans étouffer à… Rangiroa !
L’atoll de Rangiroa, en Polynésie française, est l’une des Mecque de la plongée. Je ne suis pas de celles qui aiment respirer par la bouche dans un détendeur (argh !), mais je l’ai fait (et sans mourir, figurez-vous !)
Avant, c’était « sortez-moi de l’eau ! »
Baptisée de plongée échaudée craint l’eau froide, dit le célèbre dicton. Non ? Ben moi, je ne sais pas respirer par la bouche, hein. En Thaïlande, lors d’un premier baptême de plongée, j’ai passé mon temps sous l’eau à serrer le détendeur, à me laisser traîner et à attendre la fin… (de la plongée). J’avais failli mourir, si si. Carrément. ;-)
Sauf que me voilà en Polynésie française, sur l’atoll de Rangiroa. Les plongeurs connaissent l’endroit, réputé pour ses passes entre le lagon et l’Océan Pacifique avec quantité de dauphins et de requins. Après quelques jours dans le bleu (de surface) de l’île de Maupiti, je découvre l’endroit.
Une petite langue de terre
Imaginez : le lagon est immense, comme une mer intérieure dont on ne voit pas les extrémités ; les surfaces émergées sont une succession de motus (îlots coralliens) de quelques centaines de mètres de large sur 200 km de long, séparés par des chenaux. Bref, c’est le genre d’endroit où le continental peut se sentir un peu fragile au milieu de l’immensité de l’océan.
Une grande partie des 3 000 habitants vit sur le motu où se trouve l’aéroport, encadré par les fameuses passes de Tiputa et d’Avatoru.
Avec ma copine de voyage du blog Petites Bulles d’Ailleurs (la même qui m’avait « forcée » à plonger en Thaïlande), on a d’abord fait un tour à vélo vers le village d’Avatoru.
Le lagon d’un côté, l’océan de l’autre, les églises, les maisons, la mairie avec les dauphins sur le fronton, la digue où pêchent les familles… Et puis, ben, euh… Pour les touristes, des excursions sont organisées à l’autre bout du lagon, à une heure de bateau.
J’ai fait celle au Lagon bleu, puis celle à l’Ile aux récifs (très chouette). J’ai visité la ferme perlière… Puis, ben, euh… L’activité touristique ici, c’est bel et bien la plongée. Il y a plusieurs centres. Des grands, des petits. D’ailleurs, ma copine de voyage disparaît chaque jour au petit matin et ne revient que le soir après avoir passé sa journée sous l’eau…
Deuxième baptême
Bon, va peut-être falloir que je retente alors… Echaudée, je ne suis pas du tout frétillante à cette idée. Je choisis mon jour pour un nouveau baptême. Pas de chance, il pleut, il fait « froid »… J’attends mon heure, seule, en bouquinant sous l’auvent du petit centre Y aka plongée.
Plus la pluie s’intensifie, plus l’envie de plonger s’éloigne… Voilà, le bateau qui revient de la plongée du matin. Dans sa combinaison, ma pote a l’air ravi.
Elle doit enchaîner et venir avec moi pour ce baptême. « Voilà ton habit de lumière ! », me lance Katy, l’une des monitrices en me tendant une combinaison. Bon, je ne peux plus me dégonfler. Un léger sourire de façade, j’écoute son briefing, très clair, devant le centre. C’est déjà plus carré qu’en Thaïlande.
On va sur le site de l’Aquarium, dans le lagon en face de la passe de Tiputa. Je ne suis pas plongeuse, mais je connais déjà ! Eh oui, j’ai fait du snorkeling (masque, tuba) à cet endroit lors de l’une de mes excursions. Je sais qu’il y a plein de poissons et de coraux.
Sous l’eau
Je saute du bateau. Katy m’harnache. Je suis prête. J’ai un peu peur de retrouver cette sensation d’étouffement. On y va en douceur. Pas profond. On arrive sur le sable. Je me concentre sur ma respiration. J’ai l’impression que j’inspire trop… Je regarde la monitrice, qui me demande si ça va… Oui, bof… Euh, oui…
Elle me montre des petits exercices à faire au sol. Ce sont des exercices de poumons-ballast pour que je sente que la quantité d’air dans mes poumons me permet de faire varier ma profondeur. Quand j’expire complètement, j’ai l’impression que je m’écrase sur le sable. J’y arrive facilement. « On y va ? » me fait signe Katy. Ben, non, pas déjà. Je ne suis pas totalement calmée, moi.
D’ailleurs, je ne regarde pas ma copine qui prend des photos de l’instant avec son appareil photo « monstre » des mers (celles qui illustrent ce post). Bon, ça va, on peut y aller.
Katy me tient par la main. Je me concentre sur ma respiration. Je suis ce qu’elle me dit par gestes. Je regarde ce qu’elle me montre. Tranquillement. Ça détourne un peu mon attention du détendeur. Je ne suis pas super à l’aise, mais je suis en confiance.
Petit à petit, je me décoince un peu. Elle me lâche la main. Souvent, je remonte alors un peu. J’essaye de vider mes poumons pour redescendre. Quand je n’y arrive pas, elle m’attrape par la main. Je regarde ma pote, les poissons, une murène. J’aime même cette sensation de pouvoir maîtriser (un peu) ma flottabilité avec l’air dans mes poumons.
Pas mal, pas mal. Y a de la poiscaille, mais je caille. On remonte au bout de 45 minutes. Bilan : je suis satisfaite d’avoir dépassé mon appréhension, mais ça fait un post moins drôle que celui qui racontait mon précédent baptême de plongée. ;-) J’ai même envie de réessayer à l’occasion (peut-être). Surtout que…
En photo sur le web
Ma pote a pris plein de chouettes photos de moi lors de ce baptême. La monitrice Katy lui a demandé si elle pouvait les récupérer pour… le site web de Y aka plongée. Bah oui, il n’y a pas souvent de plongeurs et de photographes aguerris lors des baptêmes… Voilà comment je vais sans doute finir en photos sur un site de centre de plongée… Moi, la coincée du détendeur, la respireuse par le nez !
J’en ris encore.
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