Koh Bulon, la petite île de Thaïlande qui me plaît

Koh Bulon, sur la côte d’Andaman, est une petite île pas encore trop prisée des touristes. Ici, rien de spectaculaire, mais une mer transparente, des plages de sable blanc, des habitants charmants et des paysages changeant avec les marées.

Pas de seaux d’alcool

Après un petit séjour à Koh Phi Phi en Thaïlande il y a deux ans, je voulais découvrir d’autres îles. Des coins moins touristiques, sans seaux d’alcool à vendre sur les plages et avec plus d’habitants que de vacanciers. Après maintes hésitations, j’ai mis le cap vers Koh Bulon. Un coin encore à l’écart des grands flots de groupes en excursions, déversés sur les plages. Au fait, « koh » veut dire île, hein.

Egalement au large de la côte d’Andaman, Bulon, qui fait à peine 2 km de long, appartient au parc maritime de Mu Koh Phetra.

Embarquement du port de Pak Bara, à quelques centaines de mètres des bateaux des pêcheurs. On sort de l’estuaire, je regarde les îlots karstiques plantés ça et là dans la mer. Koh Bulon est en vue. De ce côté là, elle ne paie pas particulièrement de mine. Une plage, une végétation verte et dense, un peu de relief.

Du speed boat au long tail boat

Un long tail boat (bateau traditionnel thaïlandais) vrombit vers notre petit « speed boat ». Ce dernier ne peut s’approcher davantage de la plage aux eaux transparentes et peu profondes.

Un à un, passagers et sacs passent avec plus ou moins d’aisance d’une embarcation à l’autre, contre 50 bahts.

Délicieuse arrivée sur le sable, les tongs à la main, les pieds dans l’eau chaude. Je récupère mon sac avant de traverser le Pasand resort. Je suis accompagnée d’un couple de Français, Ode et Laurent. Nous nous sommes rencontrés la veille, à l’aéroport de Trang. Ils avaient récupéré… mon sac sur le tapis roulant ! Une erreur, car nous avons tous les trois quasiment les mêmes sacs noirs et orange ! Et figurez-vous qu’ils allaient aussi… à Bulon !

Au fait, pour voir les photos en plus grand, vous pouvez cliquer sur l’une d’elle, puis sur les flèches qui s’affichent en bas, à droite, pour les faire défiler. ;-)

Pas de route ni de voiture ici. Nous trouvons notre chemin vers le Marina resort, situé à 300 mètres de là. Il est à flanc de colline, derrière l’école. Les cabanes de bois de cet hôtel sont mignonnes comme tout, en pleine jungle, et pourtant à trois minutes des deux plus belles plages de l’île. C’est là que le premier gros varan m’attendait au pied du bungalow… Il n’y a de l’électricité que le soir. Le matin, le pépiement des oiseaux et les bruits de la nature sonnent comme un réveil.

Les coraux de la grève

Ici, on est loin de la folie touristique de Phi Phi, mais l’île compte tout de même son petit lot de vacanciers et de logements. Des familles, avec de jeunes enfants, y posent leurs sacs à dos pour un petit séjour peinard. Des touristes locaux y campent. Les plages sont très agréables. A la pointe est de l’île, le sable fin est très clair. Il se colore au gré des marées.

Quand la mer se retire, des coraux sont découverts sur la grève en certains endroits. Quand elle revient, elle grignote petit à petit le rivage et les bungalows.

Certains installent des hamacs à l’ombre des arbres.

J’ai savouré ce plaisir : se laisser bercer par la brise chaude, les yeux sur la mer émeraude et les îlots de l’horizon, entre deux baignades.

Lâcher prise…

Des baies et un village

De l’autre côté de l’île, se trouvent les villages. Le chemin est bétonné pour permettre à quelques motos de rouler. Il grimpe par le Marina resort.

En redescendant, direction Ao Panka Noi, à droite. Sur la plage de graviers fins, des nasses de pêcheurs sont empilées, en face des bateaux sur la grève. Au bout, c’est la mangrove.

Quand on retourne dans le village, on poursuit sur un chemin pas vraiment tracé en passant devant les petites maisons sous les arbres et la mosquée.

On arrive sur Panka Yai, une baie de coraux et de graviers, encore moins fréquentée des vacanciers.

Pourtant, le green curry et le pad thaï dégustés à l’ombre des arbres au bord de l’eau sont délicieux, et servis avec une incroyable gentillesse au Panka resort.

Les moustiques ne sont pas en plastique

Dernière petite baie à découvrir : Ao Muang (Mango bay). Il faut bifurquer vers l’ouest dans le village et traverser une plantation d’hévéas. Sur les arbres alignés s’écoule le latex, récupéré dans des noix de coco. Alors que je m’amuse à les photographier, je commence à me faire dévorer par les moustiques. Mmmh, les jolies piqûres rouges sur les cuisses ! Argh !

A Mango bay, habite une communauté de Chao lay (« gitans » des mers), qui vit de la pêche aux calamars.

Pendant les heures chaudes, les familles sont assoupies devant les maisons.

L’un d’eux, Bao, était d’accord pour emmener Ode et Laurent faire un tour de l’île dans son bateau. Je me joins à eux.

Lorsque nous arrivons, il est en train de repeindre un long tail boat.

 

De la mer, nous découvrons des coins de l’île que nous ne pouvons explorer à pied, des grottes, ou encore des parois où les hirondelles y font leurs fameux nids.

J’arrête là cette visite guidée de l’île. Toute petite, tranquille, habitée, elle m’a séduite. Pourvu qu’elle ne change pas trop, comme ses voisines plus connues.