Ma parenthèse colombienne
Je suis en Colombie… pour passer des vacances calmes. Si, si ! J’ai choisi de vivre un mois à Carthagène, sur la côte des Caraïbes. Une ville coloniale chaude, vivante et métissée.
De la Finlande à la Colombie
L’hiver dernier, je me suis cassée les deux poignets lors d’un voyage en Finlande. Bêtement. Salement. Un arbre avait choisi de se mettre au beau milieu de la route alors que je conduisais une motoneige. J’ai déjà raconté mes aventures hospitalières finlandaises, à base de rennes, d’échanges en finnois balbutiant et de contacts rapprochés.
Il a fallu un peu de temps pour guérir. Mine de rien, ça fragilise ces choses-là. Du coup, mes cicatrices et moi avons décidé de passer des vacances d’été pépères. Pas question de porter un sac chaque jour, de barouder ou de risquer la chute sur des poignets qui n’arrivent toujours pas me laisser m’appuyer sur eux.
Des amis et des clichés
C’est ce que j’ai expliqué à des collègues ou à des amis avant de partir. Je résume la teneur des échanges.
Après l’accident, je veux des vacances cools, faciles et sans risques. Alors, je vais m’installer un mois dans une ville pour y vivre tranquillement. Ce sera en Colombie.
A ce moment-là, les réactions ont oscillé entre l’éclat de rire et la stupeur.
La Colombie ? Tu préfères un trek dans la jungle avec les Farc ou une initiation au narcotrafic pour tes vacances calmes ? Et tu vas faire du parapente entre deux séances d’escalade aussi ? On commence à préparer ton comité de soutien ? Tu veux pouvoir comparer les hôpitaux colombiens et finlandais ? La Colombie, y’a pas plus simple ? Nan, mais quand même Marie…
Conclusion :
- J’ai des amis et des collègues très drôles (si, si, je vous jure). Et pour être honnête, quelques-uns m’avaient recommandé la Colombie.
- J’ai des amis et des collègues qui s’inquiètent pour moi (c’est gentil).
- Il y a des images et des clichés qui ont la vie dure.
Sécurité
La Colombie d’aujourd’hui n’est plus celle des années 90. C’est un pays tout à fait sûr pour peu qu’on n’aille pas se précipiter dans les poches de jungle qui continuent d’être contrôlées par la guerrilla et que l’on respecte les mêmes principes de sécurité que partout. Et c’est carrément l’un des plus chouettes pays d’Amérique du Sud, avec des gens très accueillants.
En particulier à Carthagène, où j’ai choisi de passer un mois, sur la côte caraïbe, au nord du pays. Pourquoi, là ? Parce que le nom est mythique et fait rêver, parce que je voulais de la chaleur (je suis servie !) et parce qu’il y a des écoles d’espagnol.
Cours d’espagnol
Eh oui, tant qu’à faire, j’ai eu envie de réapprendre l’espagnol. J’avais vraiment été frustrée, l’été dernier, au Chili, de comprendre la majorité de ce qu’on me racontait mais de ne pas vraiment pouvoir répondre plus que quelques phrases.
Cela fait, donc, un peu plus de quinze jours que je suis à Carthagène. Et je ne regrette pas mon choix. Je vis dans un appartement ; je vais à l’école le matin ; je profite de la vi(ll)e le reste de la journée.
La vieille ville coloniale, ceinte de murs qui servaient à repousser les attaques des pirates, est superbe. Très colorées, les maisons aux balcons fleuris sont un régal pour les yeux. Autant que d’observer le va-et-vient et l’activité des centaines de vendeurs de rue de cette cité métissée.
Langueur
Je me laisse saisir par la langueur tropicale, en arrosant le tout de jus de fruits frais, de cocktails et… de bière. Surtout pendant les matches de foot de la Coupe du monde.
J’ai plongé dans la ferveur colombienne. La sélection nationale a fait un très beau parcours jusqu’à son élimination en quarts de finale. La folie joyeuse, à chaque match (Je l’ai raconté ici).
Bref, ces vacances sont comme une douce et chaude parenthèse. Un moment de vie tranquille, loin de chez moi, truffé de rencontres. Comme celle avec ces dames attablées dans un resto.
Ces inconnues ont insisté pour que je me joigne à elles et déjeunent avec elles. Nous avons causé de nous. Et nous nous sommes quittées comme de vieilles copines.
Même si je ne m’en rends pas trop compte, je dois déjà avoir fait des progrès en espagnol. En tout cas, je savoure cette pause colombienne. Et mes poignets ne s’en portent pas plus mal.
Je raconterai davantage de choses sur Carthagène bientôt !
Laisser un commentaire