Road trip en Mongolie [vidéo]
Steppes traversées par des chevaux, désert de Gobi, montagnes, vallées verdoyantes, étendues pelées où l’on croise une yourte ça et là, nomades qui offrent le thé… Je reviens de Mongolie. J’ai a-do-ré !
La Mongolie de l’imaginaire
Lâchez le nom « Mongolie » dans une conversation, et une multitude d’images et de mots arrivent en cascade : steppes, chevaux au galop, Marco Polo, yourtes, Gengis Khan…
Pour l’Européen habitué aux paysages jardinés, il y a tout un imaginaire autour de ce pays d’Asie centrale, coincé entre la Russie et la Chine.
J’en reviens. C’est tout ça la Mongolie. C’est aussi beaucoup plus. C’est aussi un peu moins.
C’est l’immensité du désert et des steppes, des ciels de peintures, des nomades accueillants, qui regardent la télé grâce à des panneaux solaires et restent pétris de traditions, des yacks, des chameaux, des hommes ivres morts, une capitale à la laideur séduisante, de la pauvreté, des mines d’or, l’odeur de la chèvre, le goût du mouton, le vol des milans, la course des marmottes, des lutteurs en slips colorés…
Jusqu’au Gobi
Pour s’enfoncer dans la steppe et le désert, mieux vaut avoir recours à un chauffeur. Les routes bitumées sont (très) rares. Les pistes sont parfois un entrelacs difficile à comprendre ou semblent invisibles. Il faut connaître le terrain pour naviguer dans les steppes. Mais il est facile de trouver un chauffeur ou une agence touristique à partir d’Oulan Bator, la capitale, pour une balade de plusieurs jours. Cela vaut le coup lorsqu’on se réunit à plusieurs voyageurs. Et les prix sont abordables.
Ce n’est pas ce que j’ai fait, faute de temps. Je suis passée par une agence depuis la France. Nous étions donc sept, pendant seize jours, et avons parcouru quelque 2000 kilomètres. Un vrai road trip d’Oulan Bator jusqu’aux dunes de Hongoriyn, dans le Gobi, en passant par le Khangaï, plus montagneux.
Voici le trajet.
Des 4×4 à la bouille ronde
Aux volants, Bataa et Dorjoo. Excellents conducteurs de leurs UAZ, des 4×4 d’origine soviétique qu’ils bichonnent et bricolent dès que possible. Ces camions ressemblent à des véhicules Playmobil. Ils ont des courbes et une bonne bouille mais ils sont hyper robustes et ont franchi cailloux, sable et rivières sans encombre. Ah si. Un pneu a crevé, le premier jour, lorsque le 4×4 de Dorjoo grimpait des collines hors piste pour nous emmener découvrir une vue sur une montagne sacrée.
Une vidéo
Dans ces camions, ça secoue, ça chauffe, ça grince, ça ronronne. Il y a de la musique, mongole ou pas. A fond ou plus bas. On se laisse bringuebaler en regardant défiler le paysage. On serre les fesses dans les passages délicats. Ça klaxonne pour faire déguerpir les chèvres, mais aussi au passage d’un ovoo, ces cairns auxquels les Mongols vouent un culte.
Au fil des jours, on commence à chantonner la bande-son qui nous devient familière alors que les paysages, eux, changent. L’immensité à perte de vue. Je me disais que j’avais de la chance d’être là. En vidéo, ça donne ça.
C’est un premier aperçu de ce voyage, une mise en bouche. Les bivouacs, les balades, les rencontres, le lait de jument fermenté, les dunes et les temples abandonnés, je les raconterai bientôt.
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