Au bout, il y a Port Saint Johns
Le village de Port Saint Johns, en Afrique du Sud, est un coin à l’écart, où certains se sont arrêtés un mois, un an ou plus. Un coin où j’ai aimé regarder les vaches aller à la plage.
Un trajet au poulet frit
Le Baz Bus, ce moyen de transport prisé des backpackers en Afrique du Sud, m’a lâchée à une grande station service de Mthata, capitale de l’ancien Transkei. Reste encore 80 km à parcourir pour rejoindre la Wild coast et Port Saint Johns sur l’océan Indien… C’est arrangé avec l’auberge de jeunesse, on doit venir me chercher. Bon… J’attends. Finalement, voilà une voiture qui m’embarque. Le couple à l’avant fait peu cas de moi.
Les clics du xhosa
Ils se parlent vivement en xhosa. Je les écoute sans rien comprendre. Il y a les clics et les claquements de langue si particuliers au xhosa… La dame mange à pleine pogne du poulet frit. Ça lui dégouline le long du bras. Au fur et à mesure qu’on avance, un gamin sortant de l’école monte à bord, puis une femme et son bébé. On se tasse à l’arrière. Ils redescendent un peu plus loin après avoir donné au couple quelques pièces ou un billet. Le trajet est long. Ralenti par des travaux sur la route, les virages, les collines. J’arrive à la tombée de la nuit.
Les vaches à la plage
Port Saint Johns mérite son petit détour. Les plages, la baie, la forêt, les falaises… Le coin a attiré hippies et routards pendant longtemps. Encore aujourd’hui, des voyageurs s’y arrêtent plus longtemps qu’ils ne l’avaient imaginé. Là, j’ai aimé passer du temps assise sur les rochers de la plage. A Second beach surtout. Devant le roulement des vagues, il y a la vie à s’observer.
Un troupeau de vaches semble débouler de nulle part. Elles traversent toute la plage. De droite à gauche, longeant l’océan.
Un peu plus tard, elles repassent dans l’autre sens, invitées à rentrer au bercail !
Drague on the beach
Les vaches n’ont absolument pas perturbé les collégiens en uniforme, venus se baigner. Certains regardent, les pieds au sec. D’autres batifolent dans l’eau. Ils se draguent gentiment. Je n’en rate pas une miette !
Le lendemain, je suis retournée aux avant-postes quelques heures. Il y avait une dame qui voulait me vendre un bracelet, des jeunes en train de jouer au foot comme des fous, une femme enceinte qui faisait du yoga, deux gamins quasi nus – l’un blondinet, l’autre tout crépu – en train de s’amuser ensemble, des pêcheurs à la ligne, un jeune homme qui prenait le soleil sur… mon rocher de la veille.
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