Les délices (ou non) du Japon

Yakitori, sushi, okonomiyaki… Au Japon, la nourriture a de la gueule. On a mangé plein de choses : des saveurs et des textures délicieuses et d’autres carrément… déconcertantes.

Le repas aux « mille » plats

C’est peut-être un peu franchouillard, mais j’adore manger plein de choses différentes en voyage. Et même les prendre en photos ! Au Japon, avec mes deux compagnons de voyage, on s’en est donné à coeur joie. On voulait goûter à tout (ou presque). Faut dire qu’ici la nourriture est source d’étonnement. J’ai parfois tordu le nez… mais pour le reste : génial !

En tête de ces petits bonheurs culinaires : nos repas dans un ryokan (auberge traditionnelle) à Takayama, près des montagnes. Nous y avons eu deux festins du soir, assis sur les tatamis dont se dégage une légère odeur de paille de riz. De nombreux petits plats sont servis.

Chaque met est présenté comme une pierre précieuse ou des petites sculptures, avec la petite herbe qu’il faut, une disposition en équilibre. Les saveurs sont différentes dans chaque coupelle ou assiette. Acide, piquant, douceâtre, fumé, parfumé… Chaque aliment se distingue. C’est chaud ou froid. J’en salive encore.

Repas au ryokan, à Takayama

Il y avait des tempura (ces beignets si légers), des sashimis, des légumes connus ou non de nous, vinaigrés ou bouillis, des petits poissons confits, une pâte de fruit, du riz, un bouillon délicieux à base viande et champignons. J’en passe… J’oubliais : un petit alcool de prune absolument divin.

Hum… le petit-déjeuner

Le lendemain, on a aussi testé le petit déjeuner. Avec curiosité, mais sans doute un peu moins d’enthousiasme, j’admets. J’ai plutôt aimé cette espèce de ragoût sucré-salé maintenu au chaud sur une feuille que léchait une flamme, mais je ne pourrais dire ce qui le composait.

Le morceau de saumon grillé et la soupe de soja, pas de problème. Bon, le reste… On va dire que les papilles doivent un peu s’habituer. Hé hé.

Petit-déjeuner, au ryokan à Takayama

Les bentos de train

Depuis la France, j’en rêvais de ces bentos de train (ekiben) ! Ces boîtes repas, qui s’achètent en gare, sont un truc à ne pas rater quand on voyage au Japon ! Dans les boutiques, il y en a à tous les prix et de toutes sortes. Je regarde, change de rayons, cherche le plus beau, le plus appétissant. Parce que j’ai l’impression qu’on devient un chouïa Japonais quand on en mange dans le train !

La bouffe de rue

Autre plaisir : s’arrêter grignoter des petites choses vendues de la rue. Barrière de la langue oblige, on n’a pas toujours compris ce qu’on achetait, mais là aussi, on a voulu goûter. Autant pour ce qui était vendu que pour les sourires de ceux qui cuisinaient.

Des sortes de marshmallows hyper sucrés
Des sortes de marshmallows hyper sucrés
Des brochettes de mochi grillées et salés
Des brochettes de mochi grillées et salés
Boulettes de beignet de poulpe, un soir de feu d'artifice
Boulettes de beignet de poulpe, un soir de feu d’artifice

Il y a aussi les tomates et les concombres plongés dans l’eau fraîche et que l’on achète comme des fruits précieux à croquer, les melons et ananas frais et découpés, les glaces diverses et variées (au saké, au thé vert, aux couleurs chimiques), les brochettes au boeuf Hida si cher, etc.

Le poisson cru

« J’adore les sushis ! » On a mangé un succulent chirashizushi (mélange de poissons sur du riz vinaigré) près du vaste marché aux poissons de Tokyo, un marché que nous n’avons pu visiter malgré deux tentatives. Tant pis, il était à peine 11h, on s’est rabattu sur l’un des très nombreux petits restos de poissons qui le jouxtent.

Au comptoir, mon estomac avait d’abord l’air de trouver qu’il était un peu tôt pour tout ça. Une fois, les premières bouchées avalées… C’était oublié. Le poisson était fondant, délicieux, les oeufs roulaient sur la langue et éclataient sous la dent… Un régal.

Chirashizushi, près du marché aux poissons de Tokyo

On a même pris des petits extras en goûtant les sushis au thon les plus chers de la carte ! Histoire de vérifier si ce thon gras valait vraiment le coup. Ben, oui. Pas très écolo, mais si velouté sur le palais. Pendant le voyage, on aussi mangé dans ces restos où défilent le poisson sur des tapis roulants.

A la fin, on paye en fonction du nombre et des couleurs des des assiettes que l’on a attrapées. C’est pas mal pour goûter en petite quantité des sushis « très exotiques » avec des produits que l’on ne trouve pas en France. Il y a des bonnes surprises et d’autres trèèès déconcertantes.

Le spectacle des Okonomiyaki

A Kyoto, après avoir remonté le chemin des philosophes sous un soleil de plomb, on a franchi la porte dans tout petit resto d’okonomiyaki, ces omelettes ou galettes japonaises. Sur la plaque chauffante devant nous ce jour-là, c’était la version omelette, garnie de légumes, poulpe, pétoncles et de lard. On a regardé la petite dame nous préparer tout ça.

Tout est bon dans le poulet

Enfin presque. Les yakitoris – petites brochettes – se font à partir de tous les morceaux du poulet! Le blanc, l’aile, le foie… mais aussi la peau. Imaginez une brochette de peau de poulet coupé en petits carrés et plus ou moins grillés.

On a aussi goûté du coeur et… des brochettes de « female parts » ! C’était traduit comme ça. Je n’ai pas cherché à savoir quelles étaient précisément ces parties féminines de l’organe reproducteur de la poule. Il y avait un oeuf au bout de la brochette, histoire de parfaire l’ensemble. Les « female parts », ça a quel goût ? C’est granuleux, assez ferme. Plus que le goût, qui ne m’a pas laissé un grand souvenir, c’est la texture qui fut remarquablement pas enthousiasmante.

Le truc glacé et gluant

Pendant cet été de canicule, on décide de goûter des soba froides (zarusoba). Ces nouilles de sarrasin sont servies sur un lit de glaçons (qu’on ne voit pas sur la photo), avec des herbes hachées, des algues et… ce légume blanc. Surprise absolue : ces bâtonnets de légume sont archi gluants. Pas du gluant légèrement collant, pas du gluant un peu pâteux, non, du gluant, gluant !

Ils sont comme recouverts d’une sorte de bave, en fait. Une bave visqueuse… Brrrr… Pas facile. Après des recherches, je crois que ce légume est du yamaimo, une sorte d’igname… J’aimerais bien en être sûre. Avis à ceux qui savent.

Zaru soba

La roulette russe au fast food

Fast food japonaisUn bol de nouilles express et pas cher ? Il y a des fast food. Le hic, c’est qu’il faut savoir un peu lire le japonais. Sinon…

On choisit au hasard sur la machine automatique aux boutons colorés et qui nous fait payer… Je mise sur le rouge ?

Fasf food japonaisOn va chercher son plat au comptoir. Mon choix, un peu épicé, n’était pas mauvais du tout.

Pas de la grande cuisine, mais bon, l’expérience de la « roulette russe » était sympa.

 

La nourriture « pour de faux »

Et quand on ne choisit pas au hasard ? Peu de restos où nous sommes entrés avaient des menus traduits en anglais. Pas grave. Beaucoup sont illustrés d’images ou des photos sont affichés au-dessus du comptoir. Sinon, il y a les plats en plastique, dont certains sont bluffants de réalisme. Ils sont exposés en vitrine. On trouve même de très appétissantes plâtrées de spaghetti et pizzas.

Les plats en plastique, au Japon

Vitrine de plats en plastique à Kyoto, au Japon

C’est quand même assez pratique pour savoir quoi commander.

 

On peut même acheter cette nourriture en plastique dans le quartier de Kappabashi, à Tokyo, consacré aux boutiques de cuisine.

Tous ces faux petits plats coûtent très chers.

Des boissons à tous les coins de rue

Encore un truc marquant au Japon : les distributeurs de boissons. On en trouve à chaque coin de rue. Partout. Ils servent des sodas, des boissons à base de thé vert, de café, de chocolat, de jus de fruit, des boissons énergisantes (et énergétiques ! ), etc. On a éclusé pas mal de canettes et bouteilles.

Distributeur de boissons, au Japon

Pour terminer et prolonger cette balade gustative, je vous invite à lire le manga Le Gourmet solitaire, de Jirô Taniguchi et Masayuki Kusumi.

On y voit un homme dont on sait peu de choses savourer le temps de manger.

Il aime s’arrêter dans des petites cantines populaires et des restos de quartier. Une balade gourmande, faite de petites rencontres et de sensations.

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