Highway 1 : la route californienne qui joue avec la nature
La Highway 1 longe la côte de Californie entre Los Angeles et San Francisco. La route s’approche de l’océan jusqu’à saluer les éléphants de mer, traverse la forêt, fend les collines. Superbe.
Le long du grand Pacifique
Les mains sur le volant et le regard qui a du mal à rester sur la route. A droite, à gauche, je veux voir.
En remontant la Highway 1 vers le nord de la Californie, j’ai l’impression qu’il me faudrait une seconde paire d’yeux pour davantage profiter du paysage.
J’ai quitté le bitume d’Hollywood et de Los Angeles.
Entre San Simeon et Carmel, la route longe l’Océan Pacifique, flirte avec les falaises, s’approche des vagues, monte et redescend.
La musique des éléphants de mer
A Piedras blancas colony, les automobilistes ont rendez-vous avec les éléphants de mer sur une côte où plages et rochers alternent.
Une poignée ? Non ! Des dizaines et des dizaines d’éléphants de mer sur plusieurs centaines de mètres.
Ils sont là, vautrés dans le sable, à se chauffer au soleil d’automne. Régulièrement, ils s’envoient un peu de sable sur le dos d’un indolent mouvement de nageoire. C’est leur crème solaire, paraît-il.
On les entend aussi. Le son qu’ils émettent est une sorte de grognement profond et grave, mâtiné de ronflement. Une musique étonnante.
De temps en temps, certains vont dans l’eau. D’autres s’affrontent « en bombant le torse ». Rien de bien méchant.
En ce début de novembre, les mâles n’ont pas encore commencé à batailler. Ça doit être impressionnant quand ils s’y mettent pour de bon. Ces bestiaux peuvent atteindre près de cinq mètres de long !
La vie d’éléphant de mer m’a semblé bien peinarde. Ce que j’en ai vu, parce que la remontée vers l’Alaska dans les eaux froides, ça doit être une autre affaire !
Au bout du chemin…
On arrive ensuite à Big Sur, une région sauvage et encore préservée composée de plusieurs parcs. Mon motel est sous les hauts arbres de la forêt. Il s’est mis à pleuvoir.
J’y passe la nuit à l’abri avant de me balader au Molera State park.
Je renonce à me déchausser devant la rivière Big Sur dont le niveau a un peu monté et qu’il faudrait que je traverse. Pas grave, je la longe. Le chemin ne paye pas de mine.
Il mène à un site de campement, où trois tentes sont encore plantées en ce début de matinée. J’y croise aussi quelques cervidés.
Puis, vient un bois d’eucalyptus parfumés sous lequel se trouve une cabane en bois construite au XIXe.
Le chemin se dirige vers la côte. Il rétrécit tandis que la rivière s’élargit. Des canards remontent le léger courant. J’arrive au bout. Waouh !
La vue est dégagée. Un petit lagon peu profond. Un ban de sable. Une grande plage derrière.
Je grimpe par un petit sentier qui mène au bout sur des falaises. Je m’assois et regarde les vagues ébouriffées par le vent, la rondeur des collines à l’arrière, les falaises escarpées, les bleus de la mer, le sable fin. Il y a plusieurs paysages en un.
En repartant, la légère chaleur du matin a commencé a asséché les sols. Des odeurs épicées et chaudes exhalent des plantes. Un régal pour les sens, cette balade.
Point Lobos
En voiture, je m’arrête encore plusieurs fois en chemin pour regarder ce coin, qui est parfois coupé du reste de la Californie par des tempêtes ou des incendies.
Je vais me promener à Point Lobos State réserve, près de Carmel (la petite ville « irréelle » dont Clint Eastwood fut maire).
Là encore, les paysages sont variés. Des cyprès torturés par les vents d’un côté, le sol sculpté par la mer de l’autre.
Je reste fascinée par le fracas des vagues sur les rochers.
On se croirait dans un tableau romantique du XIXe siècle.
Un peu plus loin, des otaries tordent le cou vers des mouettes. J’adore. Je ne regrette pas d’avoir loué une voiture pour pouvoir profiter de tout ça. Elle va m’être aussi bien utile du côté de la Death Valley… :-)
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