Un Lagon bleu, des requins et une peau salée
En Polynésie française, l‘atoll de Rangiroa est immense. Pour le traverser, on navigue sur une petite mer. Direction le Lagon bleu, où vivent des requins pointe-noire.
Le sel sur la peau
Je suis rentrée de mon voyage de quatre mois, mais j’ai encore le goût du sel sur la peau. Celui qui s’asséchait sous le soleil, blanc et fin, sur mes sourcils lors de la traversée de l’atoll de Rangiroa. Un bateau m’embarque avec quelques autres vers le Lagon bleu, en Polynésie française, dans l’archipel des Tuamotu.
Des baquets d’eau me détrempent. Les yeux piquent, noyés de lumière et de crème solaire. La coque tape sur les vagues. C’est que ça remue sur l’un des plus grands lagons du monde.
Imaginez une mince bande de terre émergée qui entoure une surface d’eau de plus de 70km2. Le village d’Avatoru, où je loge, disparaît de l’horizon. Devant, il n’y a que l’eau du lagon. Dont des paquets entiers me mouillent de la tête aux pieds. Le soleil me sèche régulièrement et laisse ces couches de sel sur mon visage.
Requins chics
Terre ! Des cocotiers verts et des motus, ces îlots coralliens qui forment la partie terrestre de l’atoll. Le bateau mouille à 300 mètres de là. Mon sac sur la tête, de l’eau jusqu’à la taille, j’avance lentement vers la plage.
Surprise : des requins pointe-noire nagent tout près. Ils mesurent entre un mètre et un mètre cinquante. Vifs, droits, rapides. Et cette petite tache noire sur le gris de l’aileron, c’est chic !
Raie et poulpe
Mon sac déposé dans la cabane, je retourne explorer les alentours. Cette excursion au Lagon bleu est prisée, surtout de ceux qui ne sont pas venus à Rangiroa pour plonger.
C’est un lagon dans le lagon. L’eau y est peu profonde. Il y a plus de variétés de bleus que sur le nuancier d’un peintre (mais moins qu’à Maupiti, tout de même !).
Un poulpe fait danser ses tentacules sous l’eau. Une raie s’enfuit à mon arrivée. Je ne bouge plus.
Les requins pointe-noire s’approchent. Je reste de longs moment à les observer. J’aime leurs mouvements. Elégants.
Pique-nique
Aïe. Le feu sur mes épaules me ramène à l’ombre de la cabane.
Organisateurs de l’excursion, le père et son gendre préparent le pique-nique.
En deux ou trois gestes précis, ils tressent des palmes pour y déposer de la coco fraîche. Du poisson cru marine dans le citron et le lait de coco.
D’autres morceaux grillent sur les flammes. Le plus âgé sort son ukulélé. Un oeil sur le barbecue, il joue pour lui. Doucement.
Encore des requins
Après le repas, les restes de nourriture sont jetés à l’eau. De la plage mais aussi du bateau. Les pointes noires se déchaînent. Il y a des dizaines de requins.
Le père s’amuse à les exciter en tenant à bout de bras une carcasse de poisson. Bon, c’est pas génial pour les animaux et leurs rapports avec les hommes mais c’est assez impressionnant à regarder.
L’ombre d’un gros requin citron fait son apparition. Les requins pointe-noire passeraient presque pour de petits poissons rouges à côté.
Une courte vidéo vous permettra de davantage voir les requins. Ils bougent beaucoup, les bougres, pour que je puisse réussir de chouettes photos !
Un peu de snorkeling et c’est le retour vers le village. Le moteur du bateau est rallumé. Il y a moins de vagues. Ma peau est toujours salée. Elle est aussi rosie par le soleil.
Aujourd’hui, trois mois après et sous des températures glacées, un léger hâle me rappelle Rangiroa.
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