Erreurs et petits bonheurs à Bangkok
Bangkok, ça fascine, ça fatigue, ça fait saliver, ça fait transpirer. J’ai découvert la capitale de la Thaïlande. Un dépucelage en quelque sorte.
Retour en Thaïlande. Après me l’être coulée douce sur les îles, à koh Bulon et koh Muk, j’ai passé cinq jours à Bangkok, en mars dernier. J’avais envie de publier quelques photos de la ville.
Baver devant la cuisine de rue
Partout. On peut manger dans la rue. Des gens cuisinent des soupes, des nouilles, des bananes, des brochettes… Des choses salées, des choses sucrées, ou les deux à la fois.
Des trucs appétissants, des trucs que tu sais pas vraiment ce que c’est, des trucs que tu n’as pas toujours envie d’essayer. Quoique…
Bien sûr, le moment où tu vois un plat que tu goûterais bien, tu n’as absolument pas faim. Trop chaud…
Bien sûr, au moment où tu mangerais bien, tu ne retrouves plus ce fameux plat qui te tentait… C’est marrant. Un peu comme une grande loterie.
Régulièrement, j’achète aussi des petites portions, rien que pour prendre des photos.
Se tromper de bateau
C’était ma première fois à Bangkok, je voulais prendre le bateau sur la Chao Phraya pour aller dans un coin que j’avais repéré. Ben, je me suis plantée.
Après m’être assurée auprès de la dame du guichet -enfin, croyais-je- que j’allais dans la bonne direction, je me suis retrouvée sur l’embarcadère d’un bac qui ne faisait que la traversée du fleuve !
Et c’était très sympa. Je suis allée là où je ne pensais me rendre. Je me suis promenée à pied. J’ai redemandé mon chemin jusqu’à l’embarcadère suivant. Retour sur l’autre rive.
Et j’ai finalement trouvé le Chao Phraya express, plein à craquer. Ce bateau est une sorte de bus du fleuve.
Défaillir devant la foule au Grand Palais
Forcément, j’ai voulu visiter le Grand Palais, avec le Wat Phra Kaew, le temple le plus sacré du pays avec son tout petit bouddha d’émeraude. Celui avec des flèches dorées, des façades de mosaïques… et une foule oppressante.
Aaaah ! Dès l’entrée, des dizaines de groupes de touristes en voyages organisés. Des Chinois surtout ! Arrêt obligatoire (pour eux, pas pour moi) pour une pose, genre photo de classe. Tout est hyper organisé. Ils sont en rangs, le temple en arrière plan. C’est comme ça tous les cinq mètres.
Je me faufile dans la file d’entrée, réservée aux étrangers, entre deux groupes. Arrivée dans l’enceinte, c’est beau, mais bondé. Archi bondé. Hyper bondé. Méga bondé. Et il fait très chaud. J’ai l’impression que je ne vais pas en profiter. Ma première réaction : fuir.
Je m’assois cinq minutes. Me voilà ragaillardie. Ce serait vraiment bête de ne pas visiter et c’est l’occasion de regarder la faune touristique, dont je fais partie, après tout.
Un Français dans un groupe, qui doit certainement croire que je suis Allemande, me fait des signes de connivence… parce que nous avons le même appareil photo Nikon.
Note pour plus tard : visiter les monuments à l’heure où les groupes sont à table.
Finalement, je reste un moment à me rassasier de dorures, de géants mythologiques et de fresques.
Préférer le Wat Pho
Le Wat Pho est tout près du Grand Palais et du Wat Phra Kaew.
Ce temple est (un peu) moins visité. Surtout, il est vaste, fait de multiples recoins, d’endroits propices à la détente, de petites fontaines, de coins d’ombre, de centaines de bouddhas.
Pas étonnant, il est le centre national d’enseignement de la médecine thaïlandaise traditionnelle, dont le massage.
Je m’y suis sentie bien. Le temple accueille l’immense bouddha couché, de 46 m de long. Il semble tout à l’étroit, entre quatre murs. J’aime son sourire. Serein, doux, heureux, presque lascif.
Je l’ai visité à l’heure du déjeuner. J’ai trainassé, d’un recoin à l’autre. Délicieux. Je suis ressortie, grignoter quelques morceaux de pastèque.
Se rafraîchir dans un centre commercial
On m’avait prévenu. Il va faire chaud. Ben oui, il faut toujours chaud. Tu vas vouloir te rafraîchir dans la clim’ des immenses centres commerciaux.
Je m’étais dit qu’il y a avait peu de chances. Pas mon truc, les centres commerciaux.
Sauf qu’un début d’après-midi, après avoir marché toute la matinée et arpenté les rues de Bangkok, je hèle un taxi. Direction le MBK, l’un de ces centres commerciaux pour lesquels la ville est aussi célèbre.
Je n’ai pas acheté grand chose, mais j’ai… savouré la climatisation, tout autant que le petit curry vert, que j’ai mangé, là. Presque contente de retrouver la chaleur pimentée du plat. J’ai déambulé dans les boutiques, sous l’oeil du roi, qui est là aussi. Comme partout ailleurs dans le pays.
S’offrir un massage des pieds
Le petit bonheur par excellence. J’ai les pieds en compote, à la fin d’une journée. Je continue à me promener dans une espèce de marché, sous tentes. Je m’arrête : il y a des masseuses. Une Thaïe a l’air d’apprécier de se faire triturer les jambes. Tant pis pour mes pieds sales, tant pis pour le cadre pas folichon, tant pis pour la châleur… Je veux un massage !
La masseuse et moi rigolons de ne pas nous comprendre. Elle me malaxe les pieds et les mollets. C’est l’extase, le bonheur, le grand kif, le panard, le pied… jusqu’au moment où elle s’appuie de tout son poids sur mon aine. Ouch. Ça fait fortement légèrement mal, là. J’accroche un sourire à ma face. L’air de rien. C’est pas fini ? Non. Je fais ma tête de « oui, oui, tout va bien » quand elle m’interroge des yeux. Soulagement quand elle relâche tout.
Rebelote avec l’autre pied. Au final, je me dis qu’un massage des pieds quotidien devrait être obligatoire. ;-)
Aller en Chine et revenir en Thaïlande
J’ai adoré me balader dans Chinatown. Un dépaysement dans le dépaysement.
Dans des ruelles étroites, sur plusieurs niveaux, des boutiques de perruques et de gadgets très rangées et climatisées succèdent à des bouis-bouis
J’achète en gros un paquet de porte-clefs à l’effigie du roi thaïlandais pour quelques baths. Certains se casseront bien vite.
Il y a du monde partout. Ça sent la bouffe. La nourriture est encore différente. Sans parler des restos d’ailerons de requin ou de nids d’hirondelles ! Je m’assieds sur les marches d’une banque, au milieu de la foule qui passe. Je regarde. Je profite du voyage dans le voyage.
Je pourrais continuer longtemps cette petite liste d’impressions de débutante à Bangkok ! Aussi, je vais me contenter de glisser encore quelques photos et me dire que j’y retournerai. :-)
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