Sur la Lune à San Pedro de Atacama

San Pedro de Atacama, c’est le village touristique pour découvrir ce coin chilien du désert d’Atacama. Il regorge de merveilles géologiques et de paysages inouïs. Comme la Vallée de la mort et celle de la Lune.

De retour chez moi depuis une dizaine de jours, je poursuis le récit de mon voyage au chili. J’aime bien raconter ce que je vois en direct, mais quand des soirées sympas se succèdent et que les connexions internet laissent à désirer… je me dis que j’aurai plaisir à reprendre le fil du voyage sur le blog à mon retour! Plonger dans mes photos me donne l’impression de prolonger le séjour.

Maisons en adobe

Après 23 heures de bus de Santiago à San Pedro de Atacama, dans le nord est du Chili, me voilà donc en plein désert d’Atacama, près de la Bolivie et de l’Argentine. Un nom qui fait rêver. Ce grand désert se déploie le long de plusieurs cordillères, avec des paysages monotones par endroits, extraordinaires par ailleurs. Notamment autour de San Pedro.

San Pedro de Atacama. Désert d'Atacama. Chili.En débarquant du bus, je retire ma polaire. Un peu étourdie du trajet, je regarde le ciel si bleu, avant de tirer mon sac le long des murs en adobe, dans la poussière. Etonnant décor. Nous sommes à 2300 m d’altitude.

Dans la rue Caracoles  – la rue principale – le tourisme règne en maître. Le petit village de San Pedro est le « camp de base » d’une région hyper visitée. Les agences d’excursions, les restos, les hôtels se suivent. Ici, tout est plus cher qu’ailleurs au Chili. L’ambiance est forcément un peu étrange.

San pedro de Atacama. Désert d'Atacama. Chili.

Ici, la plupart des visites vers les sites remarquables, de 15 minutes à deux heures de bus, se font avec des agences et par petits groupes. Je n’aime pas trop ça. N’empêche, ça vaut quand même largement le coup.

Valle de la Luna

Après une douche rassérénante et un empenada à la viande, je me laisse embarquer pour une sortie de l’après-midi vers la Valle de la Luna et la Valle de la muerte.

Valle de la Luna, site des Tres Marias. Désert d'Atacama. Chili.
Cristaux de sel.

 

Le sol ocre se fait croquer par le sel blanc. Le sable gris contraste avec le jaune de la roche. La pierre est sculptée par l’érosion. Des dunes surgissent entre deux montagnes. C’est la Valle de la Luna, dans la Cordillera de la sal.

On se croirait dans un autre monde.

 

Valle de la Luna. Désert d'Atacama. Chili.

 

Pour voir les photos en grand, cliquez sur l’une d’elle et faites défiler pour voir les suivantes.

Valle de la muerte

Le soleil devient rasant. Les lumières changent. Direction la Valle de la muerte, tout près de la là. Par certains aspects, ce coin sec et salé ressemble à sa « soeur » la Death valley, aux Etats-Unis. J’avais beaucoup aimé l’Américaine. Je n’ai pas été déçue par la Chilienne.

C’est l’heure du coucher de soleil. A l’horizon, les Andes. Et la ligne des volcans qui culminent à plus de 5000 m. L’un deux, le Licancabur, est un cône parfait.  Je ne me lasserai pas de le photographier pendant les six jours que je vais passer sur place.

Le Licancabur, vue de la Valle de la muerte. Désert d'Atacama. Chili.

 

Le panorama est superbe. Immense. Majestueux. On a envie d’y siroter un petit apéro, seul devant le spectacle des couleurs dorées par le soleil qui se couche.

Coucher de soleil sur la Valle de la muerte. Désert d'Atacama. Chili.

Coucher de soleil sur la Valle de la muerte. Désert d'Atacama. Chili.

Coucher de soleil sur la Valle de la muerte. Désert d'Atacama. Chili.

Sauf qu’on n’est pas seul du tout ! Tous les autres groupes en excursion sont là aussi. Certains ont d’ailleurs leur apéro au pisco, cette eau de vie de raisin très appréciée au Chili ! Dommage.

Coucher de soleil sur la Valle de la muerte. Désert d'Atacama. Chili.

Je trouve que la sortie mérite quand même le détour ! On peut aussi y aller en vélo, avec de bons mollets et beaucoup d’eau. Ici, en hiver, il fait dans les 25° C le jour, et 0°C la nuit.

Mines

Ce désert est fascinant. Je me le répète alors que le soleil laisse place aux ombres. Riche en minerais, le grand désert d’Atacama a été et est toujours exploité (nitrates, lithium, argent, cuivre…). Souvenez-vous des 33 mineurs restés bloqués sous terre pendant 69 jours, en 2010 ! Il fut aussi l’enjeu de la Guerre du Pacifique (1879-1884), qui opposa le Chili à la Bolivie et au Pérou.

Avec un ciel absolument clair et pur 300 jours par an, il abrite de nombreux observatoires internationaux. J’ai déjà raconté ma sortie astronomie. Superbe !

Ce serait aussi le désert le plus aride du monde. Bon, pas dans le coin de San Pedro, en tout cas: en février, en plein été austral, un phénomène, appelé « l’hiver bolivien », apporte des pluies diluviennes. Certaines années, elles occasionnent des dégâts dans le village de San Pedro.

 Dans les recoins du village

San Pedro est, certes, peuplé de gringos en vacances, avec plein de pensions et d’hôtels de toutes gammes, mais, évidemment, des gens, les Atacameños, y vivent aussi. En s’éloignant du centre, on tombe sur un petit marché, des enfants qui jouent après l’école. Un peu plus loin, des « recidencial » moins chers ont ouvert chez les habitants. Et en cherchant bien, on trouve des cantines qui proposent des menus à 4€.

Sur la place centrale, l’église, dont une partie du toit est faite de bois de cactus, est aussi très jolie.

Une fois que tous les touristes sont éparpillés aux quatre coins du désert, on ne sent pas trop qu’il y a beaucoup de monde. Et j’en ai profité ! J’ai encore plein de choses à raconter. La suite bientôt !

 

Infos pratiques

  •  Excursions : Il existe de très nombreuses agences qui en organisent. A chacun de choisir. Les groupes sont plus ou moins gros (3 ou 4 à 20 personnes). Les principales sont pour la Valle de la Luna/Valle de la muerte, les geysers del Tatio, les lacs de l’Altiplano avec le salar de Atacama, le Laguna Cejar (où on se baigne en flottant dans une eau salée comme à la Mer morte), ou encore la Valle de Arcoiris (avec des pierres très colorées) ou des sorties archéo.
  • Tarifs : les excursions à la demi-journée coûte autour de 10-15000 pesos (14-22 €) et 20-35000 pesos pour la journée (avec repas). On peut négocier. Surtout si on en achète plusieurs.
  • Droits d’entrées dans les parcs: ils ne sont pas inclus dans les prix des excursions (de 2000 à 7000 pesos)

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