Prague, la nuit tombée

Je viens de passer une semaine à Prague, en République Tchèque. Je me suis baladée dans la ville le soir. Il faut dire qu’en cette fin novembre, la nuit tombe à 16h !

A Prague, j’étais venue suivre des cours d’initiation au tchèque. De 9h à 16h, j’avais école.

Jak se jmenuješ ? – Jmenuju se Marie. Jak se máš ? »

Après les cours, je repassais déposer mes livres dans le studio que je louais. Et je me baladais.

Prague : le pont Charles.

Il faisait déjà nuit. Oh, c’est pas qu’il faisait grand jour avant 16h. En cette fin d’automne, un couvercle de nuages recouvrait Prague. La nuit, au moins, on ne les voit pas. La lumière est artificielle. Les ombres s’étirent. Derrière les vitres, les brasseries semblent chaleureuses. On peut toucher le brouillard sur la Vltava. Il fait froid. Les conversations sont embuées. Le vin chaud fume aussi.

Ça m’a plu.

Prague : la place de la Vieille-Ville, staromēstské námēsti.

C’est une autre façon de découvrir une ville. Surtout une ville si touristique. Certains détails nous échappent. D’autres pas. J’ai pris des photos. J’ai aussi rangé l’appareil quand le froid piquait mes doigts.

A l’extérieur, les monuments sont éclairés. Plus ou moins bien. Le Pont Charles, je l’ai préféré la nuit. Il y a (un peu) moins de touristes. L’atmosphère y est un peu plus mystérieuse. Ça pourrait être le départ d’un polar : l’un des caricaturistes qui s’y trouvent serait retrouvé mort, étranglé au pied d’une des statues, derrière ses dessins…

Prague.
Vue sur le pont Charles et Malá Strana.

J’ai pris le pont en photos sous tous ses angles. Et il y a les autres bâtiments : la synagogue espagnole, les théâtres, les tours… Je trouve que la nuit, quand ils sont éclairés de l’intérieur, on a davantage envie de savoir ce qui se passe à l’intérieur. Ça me rappelle quand, gamine, je regardais les fenêtres éclairées des appartements parisiens. J’imaginais la vie des gens.

On ne peut pas pousser toutes les portes. Celles des restos et des brasseries, oui. Derrière, il y a de la bière et des plats roboratifs.

J’étais à Prague le dernier week-end de novembre. Noël approchait. Vánoce…

Prague.
La place de la Vielle-Ville, avec le sapin en cours de préparation.
Prague
Un marché de Noël, encore vide et tout juste installé.

La ville se préparait. Les marchés, le sapin sur la place de la Vieille-Ville, les boissons chaudes alcoolisées : vin, punč, medovina (hydromel)…

La « magie de Noël » et tout ce qui s’en suit, ce n’est pas trop mon truc, mais quand même… Les petits verres aidant.

Je suis même passée, par hasard, par la place de la Vielle-Ville le jour de la mise en lumière officielle du grand sapin… Beaucoup d’attente, beaucoup de monde pour… cinq minutes de guirlandes qui clignotent progressivement.

J’ai préféré observer une gamine en rose, fascinée par un Africain au djembé. Elle ne le quittait pas des yeux, au milieu de la foule. Elle dansait. Elle regardait. Elle faisait dos au sapin.

C’était un petit bout de ville, la nuit. Un tout petit bout.

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