À Pemuteran (Bali), je serais bien restée encore plus longtemps
Pemuteran, à l’extrêmité nord ouest de Bali : j’aime. Les gens accueillants, la plage près des coraux électriques, la vue du haut du temple dans la montagne, mon hôtel…
Chouette hôtel
Je n’étais pas vraiment sûre d’apprécier le coin avant d’arriver. Je me trompais. Débarquée sur le bord de la route par un bemo (taxi collectif), je file dans le petit hôtel réservé au téléphone la veille au soir. Taruna homestay, à Pemuteran, sur la côte nord ouest de Bali. On en disait que du bien sur le web. Je confirme.
Dans ce coin où les hôtels de luxe sont plutôt la norme, cette pension de famille qui vient de s’agrandir est un régal. Accueil adorable, chambre avec salle de bain extérieure, des conseils sur les balades dans le coin sans te presser d’acheter quoi que ce soit et un warung (petit resto) où la bouffe est délicieuse. Vraiment, on s’y sent bien.
La route vers Java
Bon, faut quand même imaginer ce petit paradis au bord de la route principale (d’ailleurs il n’y en a qu’une !). Elle file vers le port de Gilimanuk d’où partent les ferries vers la grande île de Java en face.
Alors, les petits camions colorés et quasi cubiques défilent souvent. Tout comme l’habituel cortège de motos chargées, les petits cars et autres bemos.
Finalement, je trouve ça marrant à regarder.
Derrière la côte, la route et les quelques parcelles cultivées, des montagnes arides se dressent, jaunies par le soleil dans ce coin de Bali où il fait très sec en septembre.
Le village de pêcheurs
La plage de sable gris (et brûlant sous les pieds !) est derrière ma pension, à 200 m. Ce n’est pas la plage des principaux grands hôtels. Pour rejoindre celle-là, il suffit de longer la côte sur quelques centaines de mètres. J’adore, car je passe par le village de pêcheurs. Je dois enjamber les cordes qui amarrent les bateaux sur le rivage.
Les meilleurs moments pour voir les gens s’activer : tôt le matin ou en fin de journée. Dans la journée, les familles restent à l’ombre des petites maisons.
Dès que la chaleur diminue, les villageois ramassent des coquillages, réparent leurs filets, repeignent leur bateau. Les gamins viennent jouer sur la plage, pêcher des petits poissons, sauter dans l’eau. Ils te lancent des «hello» enjoués.
Je suis restée un moment à regarder un groupe de garçons jouer au foot. Ils se roulent dans le sable gris pour taper le ballon, puis se jettent à l’eau pour se rincer avant de retourner sur le «terrain» de foot.
Les coraux électriques
Un peu plus loin, voilà les hôtels et les clubs de plongée. Ils n’ont pas trop ravagé le paysage. Ici, les gens se battent pour la protection du récif coralien. Des actions autant écologiques qu’économiques pour ces villageois que le tourisme fait vivre (un peu) moins chichement.
Ainsi, le centre de plongée Reef Seen couve les bébés tortues. Les Reef gardeners (jardiniers du récif) prennent soins des coraux. Puis il y a ces câbles électriques qui filent dans la mer ! C’est le projet Biorock. Grâce à un courant électrique, le corail se fixe plus vite et un récif se recrée. Corinne, du blog Petites Bulles d’Ailleurs, l’explique bien.
Moi j’ai fait du snorkeling au-dessus de ces coraux électriques. Sur les parties les plus anciennes on ne voit même plus les structures métalliques sur lesquelles est fixé le corail.
Et j’ai souri dans mon masque en voyant des sculptures immergées au milieu des coraux colorés. Notamment devant une espèce de bas-relief d’un type en train de fumer !
L’aquarium de Pulau Mejangan
C’est un coin à plongeurs ici, ça regorge de spots. Surtout à quelques kilomètres de là autour de l’île de Mejangan. Là aussi, je me suis contentée du snorkeling (palmes, masque, tuba) parce qu’après une expérience, disons, «intéressante» en Thaïlande je suis un peu réticente face à la plongée…
Le bateau nous largue non loin du rivage. Et hop, on nage dans un aquarium ! On longe le tombant en croisant quantité de poissons multicolores et des coraux de toutes sortes que les rayons du soleil éclairent dans l’eau. Superbe !
La visibilité est très bonne. Et j’aime passer dans les petites bulles des plongeurs en dessous. Ça chatouille et caresse la peau comme dans un spa.
Marche dans la forêt
Cette île, elle aussi aride et sur laquelle se trouve un temple, fait partie du parc national de Bali. J’ai aussi fait une petite marche dans la forêt. Mon guide, Ketut, était intarissable pour m’expliquer les différents arbres de la mangrove, les bestioles qui y vivent.
Même chose dans la forêt qui abrite des cervidés, des singes noirs et une foule d’oiseaux. Je suis facinée par les différentes lianes qui s’y trouvent : fines et si résistantes que Ketut me fait une démonstration à la Tarzan ; tordues et torsadées ; épaisses et solides (j’ai fait de la balançoire sur l’une d’elle !)
Là-haut sur la colline
Retour à Pemuteran. Ici, les habitants sont très chaleureux. Contrairement à d’autres coins de Bali, le tourisme n’empêche pas les saluts enjoués à but non lucratifs. Notamment quand on passe dans les petits sentiers bordés par des fermes.
Sur les conseils de Taruna, propriétaire de l’hôtel, je vais me balader au coucher du soleil jusqu’à un temple un peu plus haut dans la montagne.
A mon passage, les villageois me disent tous bonjour, s’arrêtent, me demandent où je vais. Passé un premier petit temple sur une colline, je continue vers celui qui est un peu plus haut par un chemin sec. Les cailloux de pierre volcanique noire roulent sous mes pieds.
Petit à petit, je découvre toute la baie. A l’est, à l’ouest. Magnifique. On aperçoit la haute silhouette des volcans de Java à l’horizon.
La lumière s’adoucit. En haut, seule, je prends mon pied à l’ombre du temple.
J’ai vraiment aimé Pemuteran, si bien que je suis restée un peu plus longtemps que je ne l’imaginais. Pour moi, Pemuteran fait désormais partie de ces coins dont on se dit qu’on aimerait bien y retourner. ;-)
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