Quatre mois de voyage en quatre minutes
Un billet tour du monde, quatre mois à me promener en Afrique du Sud, à Bali, en Polynésie française et aux Etats-Unis, des tas d’images, des paquets de rencontres, des rires… Et un petit montage vidéo de quatre minutes.
Quatre mois, quatre minutes
Depuis mon retour il y a quinze jours, on me demande de raconter mon voyage de quatre mois. Alors j’ai fait ce petit montage. J’ai essayé de privilégier des photos et des vidéos que je n’avais pas encore montrées sur ce blog.
Quoi d’autre pour résumer ?
Des transports
Au total, j’ai décollé (et atterri) quinze fois. Des trajets en avion parfois courts, de temps en temps (trèèèès) longs.
Ça donne un piteux bilan carbone mais vous fait devenir une pro des aéroports. Les immenses et moches en travaux (LAX, JFK), les tout confort (Changi), ceux qui ont une belle vue (AKL), ceux qui sont riquiqui et les pieds dans l’eau (Maupiti)…
J’ai parcouru 1888 miles (3020 km) toute seule en voiture en Californie. Sur des routes toutes droites dans le désert. Sur des autoroutes à quatorze voire seize voies ! Brrr…
Au final, une petite collection de transports : des taxis collectifs, des voitures avec chauffeurs, des métros, des bus, une auto à conduire avec le volant du mauvais côté (à droite, donc), des vélos, des scooters (pas mon fort !), des ferries et des bateaux plus petits, mais aussi un kayak pour faire les aller-retour entre le motu et l’île principale de Maupiti, en Polynésie.
Des moments forts
On me demande souvent ce que j’ai préféré ou ce qui m’a marquée. Beaucoup de choses, à vrai dire. En voici quelques unes en vrac.
Afrique du Sud. Des chants à tue-tête dans une voiture qui parcourait le désert sud-africain. La découverte d’une ferme, là-bas dans le Karoo, après quarante minutes de piste à partir d’un village lui-même situé à une heure de route de la première ville moyenne. Les « faux » jogging au pied de Table Mountain. Le face-à-face avec le racisme, présenté comme une évidence. La fascination devant les animaux du parc Kruger, les girafes surtout. Un spectacle de cracheurs de feu avec des enfants de Soweto.
Bali. Les sons, les lumières et l’effervescence de la vie balinaise à l’heure où le soleil se lève. Une cérémonie de crémation sur la plage pourtant très touristique de Kuta. Une Balinaise qui entame une conversation, comme ça dans la rue, pour simplement parler de la vie, de la mort, du monde et des différences. Sarah, l’Australienne, qui m’offre un super repas dans un beau resto un soir à Amed, puis qui disparaît. L’ambiance survoltée des combats de coqs. La famille de ma pension de Munduk qui voulait fêter avec nous l’anniversaire de leur jeune fille, avec gâteau au chocolat et bières en quantité. Les poissons et les coraux à Menjangan.
Polynésie. Les fous rires devant un chien au regard très dérangeant. La transparence de l’eau des lagons. La joie du petit Nathan que j’ai emmené voir un match international de beach soccer. Mon immersion dans la vie quotidienne de Papeete. Le bleu des eaux de Maupiti. Ma découverte enthousiaste de la photo mi-air mi-eau. Les paysages de montagnes escarpées. Lire les Révoltés de la Bounty. Un anniversaire aux antipodes. Le poisson cru, le poisson cru, le poisson cru. Le fiu…
Etats-Unis. L’envers du décor aux studios de la Paramount. Halloween sur Hollywood boulevard. Se servir d’un GPS pendant quinze jours puis le rapporter au magasin où on l’a acheté et se faire rembourser. Mon grand kiff extatique devant un paysage maritime de Big Sur. Les personnages (bavards, bizarres, sympas, curieux) d’une auberge de jeunesse à Monterey. La Death Valley par 20° C. Mes premiers Joshua trees. Revenir à New York et se sentir un peu comme chez soi.
Des petits soucis ?
A vrai dire, je n’en ai pas beaucoup eu. Si quand même : une batterie de voiture complètement à plat sur le parking d’une station-service californienne. La faute au GPS resté branché. Quatre serviables Américains, deux voitures et deux paires de câbles plus tard, ma bagnole de location redémarrait… J’ai découvert que cette station-service au milieu du désert était celle où James Dean avait fait son dernier plein avant d’avoir un accident de voiture quelques miles plus loin…
J’ai eu des petits pépins de santé, aussi. Pas bien graves et qui m’ont valu de découvrir le cabinet d’une médecin à Soweto, le plus grand township d’Afrique du Sud. Un moment finalement sympa avec une charmante femme, qui m’a fait faire pipi dans des toilettes cadenassées situées à l’autre bout d’une arrière cour partagée avec un bar et des voisins.
J’ai rincé moi-même le flacon au robinet extérieur, les pieds dans la poussière. Elle m’a examinée, rassurée. On a beaucoup causé. Elle a fini par me dire en riant qu’elle ne comprenait absolument pas du tout pourquoi des gens dépensaient leur argent à voyager…
Des milliers de mercis
A Mélinda, pour l’impeccable accueil sud-africain, mais aussi le bobotie, la virée dans le Karoo, et notre découverte de la « meilleure » chambre de Graaff-Reinet.
A la famille Salvador, pour la royale arrivée fleurie à Tahiti, l’accueil, la disponibilité, les soirées aux roulottes et toutes les petites choses du quotidien.
A Corinne, pour m’avoir rejoint en Polynésie, pour avoir réussi à rétro-pédaler (et même à pédaler) sur la terre ferme et pour le Blanc de corail.
A Claire, pour la visite du quartier de Red Hook, à Brooklyn, et une soirée qui a passé à la vitesse de l’éclair.
A Cécile et Ankur, pour la mise en route londonienne et le retour en douceur. Un vrai plaisir.
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